Fuites d’eau: La CAGSC, une autre victime de la surfacturation de l’eau en Guadeloupe

Thierry ABELLI, Président de la Communauté d’agglomération Grand Sud Caraïbe, se réjouit de l’intervention de Jacques DAVILA, secrétaire général du Comité de défense de l’eau de Guadeloupe, dans la presse locale.

Dès 2021, le président ABELLI dénonçait, dans la plus grande indifférence, le problème relatif aux fuites sur le réseau de distribution d’eau potable du SIAEAG. Il se félicite de voir les défenseurs des droits des usagers de l’eau se saisir, avec ferveur, de ce dossier.

En effet, alors qu’il est admis que les fuites sur son réseau représentent une perte de près de 75% de l’eau distribuée, le SIAEAG a facturé, entre 2014 et 2021, à la CAGSC des volumes d’eau qui ne correspondaient pas à ceux réellement distribués aux usagers de Capesterre-Belle-Eau, de Terre de-Haut et de Terre de-Bas, avec l’obligation pour l’EPCI de prendre à sa charge le différentiel qui s’élève à 27 millions d’euros. Ce différentiel a largement contribué au déficit abyssal actuel du Grand Sud Caraïbe. Aujourd’hui, il déplore que ce soit seulement la population du Grand Sud Caraïbe qui doit payer ces 27 millions d’euros qui correspondent à de l’eau partie dans la nature.

Si en l’état actuel du droit, cette fuite en avant de l’Etat et du SIAEAG, sous couvert des règles applicables aux transferts de compétence, est acceptable, elle l’est beaucoup moins sur le plan moral et au titre de la solidarité des territoires que nous appelons tous de nos vœux.

La position actuelle des associations d’usagers a le mérite d’éclairer aussi bien les élus guadeloupéens que les usagers de l’eau en Guadeloupe. Elle doit nous permettre de prendre conscience des dysfonctionnement que l’on peut relever dans le secteur de l’eau afin que collectivement, nous y apportions des solutions.

Thierry ABELLI appelle donc à une plus grande solidarité et une collaboration étroite entre tous les acteurs publics, privés et associatifs afin de trouver des solutions pacifiées, efficaces et pérennes à cet enjeu majeur, et ainsi assurer une qualité de service où l’eau, ressource vitale, sera distribuée de manière optimale et à des coûts maitrisés à l’ensemble de la population.

Thierry ABELLI

Président de la CAGSC