Taxes sur les billets d’avion : une mobilisation collective pour protéger les territoires insulaires.
Grâce à une belle mobilisation de l’ensemble des collègues sénateurs des Outre-mer et de Corse, le Sénat a adopté des amendements visant à préserver nos territoires insulaires et la Guyane de l’augmentation démesurée de la taxe Chirac sur les billets d’avion, telle que prévue initialement par le gouvernement.
Pour rappel, alors même que le gouvernement prétend s’engager en faveur du pouvoir d’achat et contre la vie chère, il avait déposé un amendement visant à tripler la taxe sur les vols en classe économique, passant de 2,63 euros à 9,50 euros, et à augmenter de 50 % les taxes pour les billets en classe affaires. L’objectif était clair : récupérer 1 milliard d’euros sur le dos des voyageurs.
Cette hausse aurait gravement impacté les habitants et voyageurs des Outre-mer, déjà confrontés à un éloignement géographique et à des surcoûts conséquents. Elle s’ajoutait, en outre, à une réduction de 17,6 % des crédits alloués à la continuité territoriale et à une baisse de 1,2 million d’euros des subventions pour l’Agence de l’Outre-mer pour la mobilité (LADOM).
Grâce au compromis obtenu après une lutte acharnée, les passagers en classe économique à destination ou au départ des Outre-mer et de la Corse ont été exclus de cette hausse de taxe. Cela représente une amélioration significative de la copie gouvernementale.
Si je déplore le rejet de mes propositions visant à exonérer totalement les DROM de cette taxe ou encore à supprimer la taxe aérienne pour le transport de produits de première nécessité entre l’Hexagone et nos territoires, je crois que notre voix collective et puissante a permis de préserver des acquis essentiels dans ce texte final.
Je resterai vigilant et déterminé à défendre les intérêts des Outre-mer face à des mesures injustes et disproportionnées.
Victorin LUREL
Sénateur de la Guadeloupe